Questions? +1 (202) 335-3939 Login
Trusted News Since 1995
A service for global professionals · Wednesday, April 23, 2025 · 805,857,922 Articles · 3+ Million Readers

Le photographe Ha Manseok pose une question essentielle : où découvre-t-on vraiment le “moi” ?

▲Royal guard in a raincoat, Gyeongbokgung Palace, Seoul - <HANBOK>   HA MANSEOK

▲Royal guard in a raincoat, Gyeongbokgung Palace, Seoul - HA MANSEOK

Sa réponse est sans équivoque : dans le regard de l’autre.

EUNPYEONG-GU, SEOUL, SOUTH KOREA, April 22, 2025 /EINPresswire.com/ -- Récemment, Ha Manseok s’est révélé sur la scène internationale en publiant son livre photo Hanbok aux États-Unis, via la plateforme documentaire indépendante BURN. Parallèlement, il a présenté à Séoul une exposition personnelle intitulée INTERHUMAN, poursuivant son exploration obsessionnelle du regard.

Sa série, réalisée au palais Gyeongbokgung à Séoul avec des modèles étrangers vêtus de hanbok (le costume traditionnel coréen), dépasse largement le portrait classique. Dès l’entrée dans l’exposition, les visiteurs se retrouvent dans l’obscurité, une lampe torche à la main. Sans lumière dirigée par eux-mêmes, aucune image n’apparaît. C’est ainsi que Ha les invite, doucement mais fermement, à entrer dans ses photographies.

« L’espace plongé dans le noir représente une forme d’intériorité. Le visiteur, en tenant une lampe, explore les images comme s’il pénétrait dans sa propre caverne intérieure. Mon intention était de faire de l’acte de voir une expérience active, presque rituelle. »

Pour Ha, la lumière n’est pas un simple outil technique. Le flash est un langage émotionnel, un médium sensoriel qui circule entre soi et l’autre. Il le nomme « pinceau de l’intuition ».

« La lumière du flash part de moi. Lorsqu’elle touche la surface de l’autre, puis me revient par réflexion, une tension émotionnelle surgit dans ce circuit du regard. Je tente de saisir la trace de cette friction dans l’image. »

Le titre INTERHUMAN résume ce processus : ce qui se joue entre les êtres, dans cet espace invisible mais palpable où l’identité vacille, résonne et se recompose. Ha cherche à capter ces instants fragiles où l’altérité redessine le soi.

Selon lui, la photographie est fondamentalement un art de la relation. Dans une précédente série, Port Sud d’Incheon, il traduisait visuellement la tension physique entre remorqueurs et barges. Avec INTERHUMAN, il s’attache aux vibrations existentielles, fugaces, qui surgissent face à l’autre. Pour Ha, la relation est à la fois physique, psychologique et ontologique.

« C’est à travers le regard de l’autre que je ressens mon existence. Parfois, une émotion à peine perceptible remonte à la surface grâce à la lumière. Je veux saisir ces fragments. »

Pour imprimer ses œuvres, il a choisi un papier holographique, inspiré des laques coréennes incrustées de nacre. Cette surface changeante, selon l’angle de vue, incarne visuellement la fluidité de l’identité.

« Aucun de nous n’est une entité figée. Nous montrons différents visages selon l’angle, le regard, l’émotion. Je voulais capturer ce flux dans l’image. »

Ses références artistiques incluent Cindy Sherman et Emmanuel Levinas. À l’image de Sherman, qui performe différentes identités, Ha explore la déconstruction et la reconstruction du soi par le regard de l’autre. La pensée de Levinas constitue le socle éthique de sa démarche.

« Levinas disait que “l’Autre précède le moi”. Cette phrase résonne profondément en moi. La photographie est pour moi un processus de compréhension de soi à travers l’autre. Dans cet échange de regards, je perçois peu à peu qui je suis. »

Influencé par l’usage du flash chez David Alan Harvey, Bruce Gilden ou Martin Parr, Ha s’en distingue cependant par sa recherche de subtilité émotionnelle, de silence, d’ondes sensibles.

Son équipement photographique est choisi pour ne pas entraver son intuition : Leica M11, SL2, Q3, et le flash SF60. Des outils qui deviennent pour lui une extension du corps et de l’émotion.

En juillet 2025, Ha Manseok participera au prestigieux festival Les Rencontres de la Photographie, Arles, où il tiendra une séance de dédicace pour célébrer la publication internationale de Hanbok. Ce sera aussi sa première rencontre directe avec le public européen.

« Ce que je veux montrer, ce n’est pas la tradition coréenne en soi. Ce sont les résonances émotionnelles entre une culture, un visage, une lumière, une ombre — et ce qui naît entre toi et moi. Nous nous découvrons toujours dans le regard de l’autre. »

Ses photographies ne parlent pas fort. Elles s’approchent doucement, comme une lumière dans la nuit, pour toucher quelque chose d’enfoui en nous. Entre le regard et la réponse, dans cette brèche infime, elles déposent la délicate texture d’un sentiment — qu’on n’oublie pas de sitôt.

KIM HEE-KYOUNG
FLUX
+82 1098795644
1building@naver.com
Visit us on social media:
Instagram

Powered by EIN Presswire

Distribution channels: Book Publishing Industry, Business & Economy, Culture, Society & Lifestyle, Gifts, Games & Hobbies, Media, Advertising & PR

Legal Disclaimer:

EIN Presswire provides this news content "as is" without warranty of any kind. We do not accept any responsibility or liability for the accuracy, content, images, videos, licenses, completeness, legality, or reliability of the information contained in this article. If you have any complaints or copyright issues related to this article, kindly contact the author above.

Submit your press release